En passant par la Bretagne avec mon robot (sur un air connu...)
Pendant que Kouigna-Man, mon super robot géant, faisait huiler ses boulons à l'iode et au chouchenn, j'en ai profité pour m'évader un peu, à bord de ma navette de secours.
(Maintenant, je crois que tout le monde est convaincu de mon admiration pour un autre docteur...)
Oui, lecteurs passionnés, attentifs et tondus (je ne parle pas de ceux qui restent à peine deux secondes sur la page d'accueil, y en a, je le sais, j'ai leur adresse IP !), et les lectrices aussi (surtout), oui - disais-je - j'ai retrouvé ma région, ma lande déserte sur laquelle une femme fredonne (pour son enfant et pour elle aussi), mes mouettes, mes ajoncs, mes fougères, mes clissons, la voilà la blanche hermine, toussa...
J'ai parcouru avec avidité les routes pen-ar-bediennes, cette si belle fin de terre que le monde entier nous envie, quelque part entre le ciel et la mer ; mais il faut que j'arrête la poésie sinon certains vont penser que j'ai mangé trop de galettes aux champignons qui font rire.
Revenons-en à nos artichauts.
A chaque étape, toujours soucieux d'oeuvrer pour l'Humanité que je suis, je me mis en quête de sujets d'étude allant de la trace d'une présence extra-terrestre dans les champs de betterave à la comparaison scientifico-gustative d'élixirs de longue vie aux noms enchanteurs : Duchesse Anne, Blanche Hermine, Tonnerre de Brest, Mutine, Mor Braz, Coreff, Tri Martolod... Vous me connaissez (ou pas), j'ai essayé d'être exhaustif.
Mais avant de commencer, petit détour par les Côtes d'Armor (à la vinaigrette) ou j'ai décidé de remettre un peu d'ordre sur la Côte de Granit Rose, parce que c'était vraiment le bordel, tous ces rochers posés en vrac.
Cela fait, j'ai pu attaquer mon périple culturel, au cours duquel j'ai croisé d'étranges créatures au visage rayonnant d'un bonheur totalement introspectif
et d'autres carrément accueillants, comme cette vieille canaille d'Ankou.
J'ai également pu constater :
- que les effets de la bière sur l'ouvrier breton du XVIème siècle ne sont pas du domaine de la légende. (Ne vous précipitez pas pour régler votre écran d'ordinateur : ce n'est RÉELLEMENT pas droit)
- que certains chevaliers du temps jadis avaient trouvé une ingénieuse manière de porter ses testicules, lieu primordial de villégiature d'une descendance déjà gaillarde :
- que des adorateurs du désespérant 300 n'ont pas perdu de temps pour ériger une statue à la gloire de Léonidas
pendant que d'autres rasent Saint Nicolas, peut-être pour le faire davantage ressembler à leur héros récemment élu. Sur le coup, j'ai cru que ce n'était pas l'index qu'il levait. Mais finalement si. En revanche, pas de trace du Père Fouettard...
(Un Saint Nicolas sans barbe ! Les fabricants alsaciens de pain d'épice en feraient une crise d'apoplexie...)
- que certains artistes ont manifestement abusé des galettes champignons mentionnées plus haut...
Sinon, j'ai aussi traversé un bled où il est strictement interdit de stationner son chien dans les arbres.
(Oui, je sais, la photo n'est pas tip-top, mais là j'étais au pied du-dit arbre et - à l'inverse de nos amis les clébards, dont c'est l'une des particularités bien connues - je n'ai pas la faculté de grimper aux troncs dépourvus de ramure).
Mais, à force de traîner le pif en l'air, j'ai fini par me paumer et ne plus retrouver la mer. (Chienne de vie !)
Fort marri, pour ne pas dire carrément amer, j'ai dû recourir au légendaire sens de l'orientation des marins.
Mais il semblerait que je fusse allé un peu trop loin...
Ce regrettable égarement ne m'en a pas moins permis de retrouver Demis Roussos qui - et c'est un scoop - s'est réincarné en arbre :
J'ai aussi découvert quelques sex-toys 100% naturels, un vrai bonheur !
Après toutes ces émotions, j'ai décidé de faire une retraite spirituelle sur une montagne. Et c'est ainsi qu'au prix d'héroïques efforts entièrement réalisés à la main et sans trucage, J'AI CONQUIS LES MONTS D'ARREE !!!
Une très belle et très bénéfique expédition donc. Un salutaire retour aux sources espéré depuis de trop nombreux mois. Et même si je ne suis pas allé traîner mes bottes sur les chemins tant parcourus du Morbihan, cela ne m'a pas empêché d'avoir une pensée pour les copains...
Voilà. Bientôt, comme annoncé précédemment, je vous raconterai comment j'ai découvert que la Bretagne était aussi la terre des Justes, résistant envers, en blanc, en noir et contre tous aux pires adversités (Lipton).
To be continued.
Ah, euh, oui, une dernière chose encore : pendant tout le séjour, j'ai eu en tête cette phrase de Jean Yanne : "Heureusement que Jésus-Christ n'est pas mort dans son lit. Sinon, en Bretagne, il y aurait un sommier en granit à chaque carrefour."
Tu m'étonnes...